La mosaïque romaine

A l’origine, la mosaïque, « dallage lavable à grande eau » dans le vocabulaire grec, est un art fonctionnel, et joue le rôle d’un tapis. D’ailleurs, les motifs décoratifs des premiers tapis retrouvés (VIème – Vème siècles av JC) ressemblent à ceux des mosaïques de cette époque.

Il s’agit de mosaïques de pavement aux formes géométriques, à la fois présentes sur les bâtiments publics mais aussi les demeures privées.

La mosaïque romaine est faite de pierre et de marbre.

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Maison des Dieux Océan

Le 1er S av JC : Naissance de la mosaïque murale dans des grottes naturelles ou artificielles ou des fontaines dédiées aux muses.

La mosaïque de pavement courante comporte des motifs géométriques noirs et blancs.

Au II°S av JC : le « style fleuri », style dans lequel se mêlent les sujets figuratifs et les décorations surchargées en végétaux.

Les ateliers les plus actifs sont installés à Lyon et Vienne.

 

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La mosaïque murale représente des sujets variés tels que des scènes de la vie quotidienne, des animaux, des scènes de la mythologie ainsi que des scènes de combat, de chasse, de jeux. Ces représentations sont bien visibles à Pompéi et à Herculanum.

Les mosaïques romaines se trouvent, en Italie, bien sûr mais également en Gaule (Narbonne, Lyon, Vienne, Lisbonne),  en Angleterre (Yorkshire, Dorset, Gloucester), en Allemagne (Trèves et Cologne) en Espagne (Alicante, Tarragone, Gérone), en Afrique du Nord (Tunisie, Algérie, Libye, Maroc), en Turquie (Antioche).

Au IV° S av JC se multipliera le style polychrome.

II° S av JC:  L’ «Asaroton ». Ce mot désigne une mosaïque à fond clair ou blanc représentant un «sol non balayé», traduction littérale d’« asaroton », sur lequel sont jonchés des restes.

 

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Sosos de Pergame

I° S AP J-C, des mosaïques de pavement multicolores ont été retrouvées dans divers lieux comme Malte, Palerme et surtout Pompéi où se trouvent, à la Maison du Faune, la célèbre mosaïque représentant la bataille d’Issos entre Alexandre le Grand et Darius III.

 

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La mosaïque de galets  Période grecque VIIIème – Ier siècle av JC

VIIIème siècle av JC, Gordion (Asie Mineure)

Naissance officielle de la mosaïque.

Utilisation de galets bicolores (noirs et blancs) ou tricolores (noirs, blancs et rouges), de 1 à 2 cm de longueur, enfoncés verticalement dans un lit de pose de mortier, formant un tapis à motifs géométriques, parfois cernés de plomb pour en souligner le dessin.

 

VIème siècle av JC, Grèce

Arrivée de la technique de la mosaïque de galets.

Vème siècle av JC, Corinthe et Sicile

Apparition de mosaïques à sujets figurés.

IVème – IIIème siècles av JC, Athènes, Erétrie, Olynthe, Olympie, Pella, Rhodes, Sicyone, Egypte

Multiplication des mosaïques à sujets figurés.

300 av JC : Apogée de l’art de la mosaïque de galets à Pella, capitale de la Macédoine sous Alexandre le Grand.

IIIème – Ier siècles av JC, Sparte et Mantinée (Grèce), Sahbi (Egypte), Italie du Sud

Arrivée d’une technique intermédiaire annonçant la mosaïque de tesselles : une mosaïque composée d’éclats de cailloux et de galets.

LA MOSAIQUE DE TESSELLES

Milieu IIIème siècle av JC, Morgantina (Sicile)

 

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Le plus ancien pavement en tesselles a été trouvé à Morgantina en Sicile et remonte au III°S avt JC

 

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Détail Therles de Caracalla, Italie